L’histoire du Marô

Un Marais construit par l’Homme

Historiquement recouverte par l’océan, la Baie de Bourgneuf – autrefois appelée Baie de Bretagne et située entre le Poitou et la Bretagne – possédait plusieurs îles (Noirmoutier, Bouin, Sallertaine…). Durant la Préhistoire, les dépôts progressifs de sédimentation de la Loire et de la Charente ont peu à peu rendu ces îles accessibles depuis le continent. L’homme a progressivement gagné sur la Baie en aménageant des digues et des canaux. Les habitants ont ainsi investi l’espace petit à petit.

Entre le XIe et le XIIIe siècle, les salines ont été creusées par les moines bénédictins qui y entreprirent l’installation de marais salants. Utile pour la conservation des aliments, le sel a fait la réputation et la richesse du Marais du Moyen Âge jusqu’au XVIIIe , le territoire en devenant le plus grand producteur de France de l’époque.

Le Marais est aujourd’hui parcouru de canaux et de prairies humides se trouvant quelques mètres au-dessous du niveau de la mer, et ponctué d’endroits surélevés où se situent certains bourgs, correspondant aux anciennes îles (comme Sallertaine par exemple). L’envasement progressif de la Baie mit fin au commerce à grande échelle du sel, l’accès aux ports situés dans les terres devenant de plus en plus compliqué. Peu à peu, l’eau de mer a laissé place à l’eau douce, et l’activité agricole a progressivement pris le pas sur la saliculture.

Marais Breton Vendéen vu du ciel

Balade à vélo à Sallertaine – Photos : Stéphane Grossin

La culture maraîchine

Le Marô n’est pas qu’un territoire ou lieu, c’est aussi une culture : la culture maraîchine. Le Marais Breton Vendéen possède un répertoire de musiques et de danses riche, avec notamment la maraîchine, danse traditionnelle en ligne ou en cercle, avec comme instrument distinctif, la veuze, cette cornemuse « rustique », commune au Pays Nantais.

Un maraîchin se déplace en yole (barque plate) ou à coups de ningle (grande perche servant à sauter par dessus les étiers), menant une vie simple et indépendante, essentiellement basée sur l’élevage des bovins, des canards et des poulets. Il habite dans une maison traditionnelle appelée la « bourrine ». On nomme les « maraîchins » ceux qui ont su se montrer si inventifs pour s’adapter à cet environnement et y élire domicile.

L’échange, l’accueil et le sens de la fête sont dans l’essence même de la culture maraîchine. Les communes ne manquent pas de célébrations qui sentent bon le terroir. De villages en villages, parcourez les foires pour une expérience unique, comme chaque été aux Foires à l’ancienne d’Autrefois Challans, et imprégnez-vous des traditions locales. C’est l’occasion de revivre une partie de ce passé : jeux traditionnels, balades en charrette, foire aux produits fermiers, démonstrations des vieux métiers, boutiques et voitures anciennes, danses maraîchines et spectacles…Le tout entièrement gratuit et en costumes traditionnels.

Le patrimoine architectural

Près des plages mais loin de la foule… découvrez un patrimoine unique et préservé pour comprendre l’histoire de ce lieu unique !

De la bourrine à Rosalie, en passant par le Moulin de Rairé, l’Abbaye de l’île Chauvet ou encore la bourrine du Bois Juquaud, les architectures traditionnelles et contemporaines trouvent leur équilibre dans le Marais Breton Vendéen. Le patrimoine lié à la construction du marais (écluses, ouvrages hydrauliques, abbayes fondatrices…) et son rapport intime à l’eau (quais, cales, ports, ponts, passerelles…) est visible dans chaque ville et village.

HABITAT

Sur les terres du Marais Breton Vendéen, les maisons traditionnelles, appelées « bourrine », y sont simples et modestes mais sont pour autant très charmantes et jolies. Construites au fil des étiers, sur d’anciennes îles ou en bordure du marais, leurs formes et emplacements témoignent de l’adaptation des hommes sur ce territoire unique.

Elles ont également été conçu grâce à un savoir-faire séculaire et avec des matériaux trouvés ou produits sur place : par exemple les toits de chaume construits avec des roseaux, les murs avec de l’argile.

PATRIMOINE LIÉ À L’EAU

Ports, puits, quais, passerelles, écluses, pontons, ouvrages hydrauliques… Le Marais Breton Vendéen est riche de son patrimoine lié à l’eau, témoin du rapport entre l’homme et son milieu.

Aménagés au fil des siècles, ces lieux emblématiques rénovés sont des espaces privilégiés de découverte et d’activité pour les habitants et les visiteurs. Par exemple l’écluse du Porteau à La Barre de Monts.

VILLAGES ET VILLES SINGULIÈRES

Typiques, chaque village du Marais Breton Vendéen a ses charmes particuliers, à découvrir au détour de venelles et charrauds. Entre les cœurs de bourgs, les exploitations agricoles ponctuent un paysage à dominante rurale. Complémentaires et toutes proches, les villes-portes font partie intégrante du Marais Breton Vendéen : Machecoul et Challans, villes de foires.

Moulin de Rairé à Sallertaine – Photo : Stéphane Grossin

Le Daviaud – Écomusée du Marais Breton Vendéen – Photo : Stéphane Grossin

Le Daviaud, un observatoire de l’histoire du Marô 

Le Daviaud est la meilleure porte d’entrée possible afin de découvrir notre marais. Au cœur d’un marais authentique et poétique à La Barre de Monts, le Daviaud présente plus de 900 objets de collections de la culture maraîchine, alliant nouvelles technologies et histoire à travers la parole des habitants. Les espaces scénographiés sur 800 m2 proposent d’entrer dans différents univers pour comprendre la formation du marais et la vie des maraîchins.

Petits et grands pourront s’immerger grâce à une promenade extérieure au cœur du marais sur un parcours d’1 km. Des animaux de races anciennes font également partie du décor : vaches maraîchines, âne du Poitou, brebis de Belle-île…, et participent à la gestion naturelle du site. Le Daviaud est également un point d’observation ornithologique départemental majeur.

Porte d’entrée du Marais Breton Vendéen, vous serez immergés hors du temps dans une nature authentique et préservée !

Entre patrimoine et histoire, découvrez toute l’authenticité du Marô !

En savoir plus…

Ce projet est cofinancé par le fonds européen agricole pour le développement rural. L'Europe insvestit dans les zones rurales